Lors de la présentation du budget 2022 de la République et canton du Jura, relatée par le Quotidien jurassien du 9 septembre 2021, le Chef de la Trésorerie générale s’est voulu rassurant, en invoquant le fait que déjà antérieurement la dette a été élevée, et que la charge d’intérêts n’est pas comparable avec le passé.
Tous les responsables des finances publiques ne sont pas de son avis.
Ainsi, Silvia Steidle, conseillère municipale, directrice des finances à Bienne et présidente de la Conférence des directeurs des finances des villes suisses, déclarait dans le même organe de presse le 3 juillet 2021 : « L’argent quasi gratuit induit un risque de dépendance. Or il ne faut pas perdre de vue l’évolution de la dette. »
De même Jean-Daniel Jeanneret, directeur du Service de l’Economie à La Chaux-de-Fonds : « Si l’on crée de la dette, il faudra l’éponger, donc il vaut mieux la limiter au maximum. »
Même pour un non spécialiste, ces affirmations relèvent du bon sens. La dette une fois contractée, elle perdurera. On ne nous dit pas quand et comment elle sera remboursée. Par ailleurs, même si les taux d’intérêt sont actuellement très bas, personne dans notre coin de pays n’en a la maîtrise. Le jour où ils augmenteront, une part potentiellement très importante des revenus de l’Etat devra être consacrée au service de la dette.
Si certains partis politiques se battent pour l’équilibre budgétaire, ils savent pourquoi.
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Sans finances saines, pas de prévisions budgétaires et projets d’avenir ambitieux. Dans un style pittoresque, voire caricatural, l’ex-ministre des finances, François Lachat, affirmait à la tribune du Parlement jurassien: “On ne fait pas une politique à l’américaine avec des moyens d’africains”. Cette assertion est toujours d’actualité.0