
Dans son courrier des lecteurs paru dans le Quotidien jurassien du 26 octobre 2021, M. Alain Coullery cite mon article paru dans le présent blog :
Révision de la Constitution – Serge Beuret (beuretserge.ch)
dans lequel j’utilise l’expression « grand juriste et démocrate » à l’endroit de Manfred Bühler.
Un blog politique peut se permettre d’être ironique, caricatural, et pourquoi pas pamphlétaire. Au cas particulier, la terminologie employée était naturellement à lire au second degré.
Il est toujours périlleux de sortir une citation de son contexte. En l’espèce, la démonstration était toute simple : même Manfred Bühler, avec la hargne qu’on lui connaît contre tout ce qui est jurassien, admet qu’une abrogation de l’article 138 ne peut se faire que par un vote populaire. En cela, il contredit son conseiller exécutif Pierre-Alain Schnegg qui, dans la « feuille de route », se contente de se fonder sur de prétendues « bonnes pratiques légistiques » pour « supprimer » l’article 138.
Les incohérences de nos adversaires méritent d’être mises en exergue.
1 comments
salut Serge,
M. Bühler, pour réagir à ton texte, est plus retors que le conseiller d’état Schnegg. Il sait que faire voter le peuple jurassien est de nature à « foutre le bordel » dans le jura, avec les conséquences prévisibles: conflits et recours (à la cour constitutionnelle), et procédure de ratification fédérale, ratification qui sera refusée, et on repart pour un tour… Sa position n’est donc pas juridique mais politique avec en toile de fond le départ de Moutier pour le Jura. Sans Moutier et ses 7000 habitants, M. B. peut penser avec raison qu’il ne pourra pas retrouver son poste de conseiller national ou, pourquoi pas, celui de Schnegg. Moutier affaiblit considérablement le poids du jura sud.
Tu as compris, je suis de ceux qui avec Mahon pensent que l’article 138 n’existe pas juridiquement et qu’il n’y a pas à voter pour abroger un article qui n’existe pas.
Jacques Riat