Le socialisme ici et maintenant

Les partis qui aujourd’hui s’en réclament sont devenus le lobby de la fonction publique, expression s’appliquant dans le présent contexte à chaque travailleur dont le salaire est versé directement par l’Etat, ou indirectement, par exemple au travers d’une fondation ou de toute autre institution dont le principal revenu est constitué des contributions étatiques.

N’étant ni politologue ni historien, j’attends volontiers qu’on me démontre que j’ai tort. Je me souviens cependant de la chute du mur de Berlin, du démantèlement de l’ex-URSS, puis des changements de politique vis-à-vis du capitalisme en Chine et plus récemment à Cuba. Pour ceux qui étaient reçus dans ces pays afin de s’imprégner de LA doctrine, il y eut de quoi se poser des questions. L’issue fut celle évoquée ici, même si une des conséquences en a été une fuite d’une partie de l’électorat de base, ouvrier et syndiqué, parti à l’UDC car ne se reconnaissant plus dans ce nouvel environnement, et trouvant saumâtre de chanter l’Internationale avec à l’esprit les délocalisations et la menace du plombier polonais qui débarque ici.

Ces événements ont eu lieu à la fin de la décennie au début de laquelle François Mitterrand a accédé à la présidence de la République française. Nos voisins sont passés maîtres dans la façon de faire de la politique un monde en soi, par les filières de formation des élites notamment, recrutées ensuite dans l’administration publique au pied d’une échelle qu’elles allaient gravir jusqu’au sommet.

Les idées passent les frontières, et inspirent. La méthode fut appliquée ici, toujours plus. Chacun a des exemple autour de soi.

Lorsque, au milieu de ces mêmes années 80, étant stagiaire, trop peu payé à mon goût, au sein de l’administration jurassienne, je m’étais plaint à la pause de mes conditions de travail, mon interlocutrice, dont je ne savais pas encore qu’elle étais socialiste, m’avait déclaré : “Tu devrais choisir un parti qui défend tes intérêts”. Voilà qui est limpide.

En soi, je n’ai rien contre, pour autant que les choses soient claires pour tout le monde. Cette philosophie n’est pourtant pas la mienne. Pour moi, la politique doit viser le bien de la collectivité et non l’intérêt d’un groupe de personnes.

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