Il est très difficile de se faire une opinion sur la question de savoir si elles sont une solution pour l’approvisionnement énergétique et en particulier pour nos crêtes jurassiennes. Les données qu’on nous fournit nous y aident trop peu. Pour se faire une idée de l’énergie produite, on parle en termes de consommation d’un certain nombre de ménages (par exemple 400), alors qu’il faut prendre en compte les besoins des activités économiques (industrie, services, agriculture, etc.), les collectivités publiques (bâtiments administratifs, éclairage public, chemin de fer, etc).
Un ingénieur m’ai dit récemment que pour remplacer la centrale nucléaire de Muehleberg, il faudrait 1’000 éoliennes. Cette comparaison me parle déjà plus.
J’ai regardé avec intérêt l’émission de Temps présent du 3 décembre 2020 :
L’enseignement principal que j’en ai tiré est qu’actuellement les chiffres sont biaisés vu l’aide publique dont bénéficie cette sorte de production d’énergie. J’ai trouvé dommage que ne soit pas évoquée la question de l’énergie grise : coût environnemental de l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication de la machine, leur transformation, la fabrication elle-même, le transport puis à la fin le démantèlement.
Au final les arguments pour me convaincre manquent, même si elles sont censées tourner jour et nuit, été comme hiver, contrairement à la production d’énergie solaire, un des principaux problèmes de l’énergie électrique étant son stockage.
Si j’ajoute comme critère la préservation de nos paysages, et que je pense aux parcs éoliens de la Mer du Nord, la conclusion s’impose : il y a d’autres régions du monde où cette production d’énergie est plus adaptée.