Etant adhérent de longue date à des institutions telles que Pro Natura, le WWF, Greenpeace, l’Association Transports et Environnement, j’ai pu consulter dans le journal de certaines d’entre elles des sortes de statistiques comparant les candidats aux élections fédérales de l’automne 2019. Les bons points, et les appels à voter, étaient attribués aux partis politiques et aux candidats à leurs réélections qui avaient apporté le plus grand nombre de votes aux projets qualifiés de favorables à l’environnement.
Cette façon de procéder est discutable. Elle laisse supposer qu’il n’y a pas de place dans les opinions pour des nuances ou, autrement dit, qu’il faut dire oui à tout, sans se poser de question, si l’on prétend vouloir protéger l’environnement. C’est aussi méconnaître qu’une partie des votants auront apporté leur appui sans se poser de question, simplement parce qu’ils sont systématiquement « contre le système » et que tout est bon à prendre à cet effet, chaque fois qu’il s’agit d’attaquer un fantasmatique « grand capital », de préférence zurichois, issu du monde de la finance, néo-libéral, et pendant qu’on y est xénophobe et j’en passe.
C’est simpliste, réducteur, et par conséquent dangereux. Les projets législatifs sont souvent complexes. Ils méritent des analyses et parfois des réponses nuancées. Des catégories de « tout ou rien », sur un mode manichéen, donnent une fausse image.
Pour ma part, je me réserve de me forger une opinion objectivement et de refuser tout projet que j’estimerais mauvais, fût-il pour la préservation de l’environnement.