Pour beaucoup, ce langage est obscur. Que signifie « la gauche », que signifie « la droite », que signifie « le centre » ? Selon mes souvenirs lointains du Lycée cantonal de Porrentruy, la gauche a pour priorité le progrès social, la droite l’ordre, et le centre les libertés individuelles. Plus on s’éloigne du centre, moins les libertés individuelles n’ont d’importance. Aux extrêmes, on se rejoint comme dans le parti nazi (national socialiste) dans lequel le progrès social et l’ordre étaient primordiaux et les libertés individuelles très secondaires.
Je cite de mémoire, sans avoir procédé à des recherches. Je ne suis pas politologue. Toujours est-il que ça aide à y voir un peu plus clair : schématiquement, la gauche souhaite une intervention de l’Etat pour obtenir un progrès social ; le centre droit veut laisser plus de place aux libertés individuelles. Et à l’usage qu’on en fait pourrait-on ajouter : que chacun applique, certes dans la mesure de ses moyens, l’adage « aide-toi, et le ciel t’aidera ».
Quelle place attribuer aux défis de la protection de l’environnement avec un tel schéma ? La question démontre que cette façon de présenter les tendances politiques n’est plus, ou plus complètement, d’actualité.
Encore que : à gauche, on attendra de l’Etat qu’il résolve les problèmes ; à droite, on comptera plus sur l’individu. On voit arriver le sujet qui fâche : la droite préconise que l’Etat n’intervienne pas face à la catastrophe climatique ? Non, bien sûr, mais se donner bonne conscience en militant pour laisser à l’Etat toute la charge de trouver des solutions, c’est trop facile et voué à l’échec. L’individu doit se conscientiser. Il a une arme plus efficace que son bulletin de vote : son porte-monnaie. En tant que consommateur, c’est à lui de faire ses choix en ayant à l’esprit leur impact environnemental.