Lorsqu’on entend cette expression, devenue répandue, c’est souvent péjorativement. « C’est émotionnel » sous-entend que l’on est incapable de construire un raisonnement intellectuel et de surmonter ses émotions à cet effet. Il faut être cartésien, garder la tête froide, rejeter ses émotions.
Certes, les décisions prises de façon irréfléchie, sous le coup d’une émotion, peuvent amener des résultats inadéquats. Il n’empêche qu’il faut parfois, même en politique, écouter ses émotions. D’ailleurs mes souvenirs encore très présents de cette période fabuleuse incitent à se poser la question : ce canton aurait-il été créé si l’on n’avait laissé parler nos coeurs ?