Je partage l’avis des auteurs lorsqu’ils reviennent sur l’attitude du Pape de l’époque face à la Théologie de la libération. J’avais assisté à la télévision presque en direct à une remise à l’ordre en présence d’une foule pleine de tant d’espérance. J’étais effaré et le suis toujours.
L’anti-communisme de Jean-Paul II expliquait cette attitude. Ce n’était pas négociable, pour lui qui avait vécu la dictature dans son pays d’origine où justement l’Eglise n’était pas du côté du pouvoir.
Ma génération a assisté à des changements sociétaux phénoménaux. L’Eglise catholique aurait dû avoir la sagesse de ne pas entrer dans les débats politiques portant sur le divorce, la contraception, l’avortement, la fécondation in vitro, l’euthanasie, entre autres. Sa motivation résidait dans la protection du caractère sacré de la vie, alors que la Parole s’intéressait à la pauvreté, à la solidarité, aux inégalités sociales, et s’est bien peu mêlée des débats de société. Il aurait mieux valu se recentrer sur la spiritualité, domaine dans lequel les humains d’aujourd’hui ont tant d’attentes et de questions sans réponse.
Quant au Parti démocrate-chrétien, je n’y vois pas de dimension religieuse au sens strict. Pour moi, la référence au christianisme se rapporte à un ensemble de valeurs d’ordre moral et éthique.
Il reste bien peu de choses où je sois d’accord avec les auteurs de ce courrier des lecteurs.
1 comments
Tout à fait d’accord avec le propos de Serge Beuret.